Le débit de fuite est le débit qui s'évacue du bassin tampon.

Cette fuite peut être par infiltration : fond du bassin relativement perméable, ou infiltration par des puits creusés jusqu'à une couche perméable.

Cette fuite peut être par un tuyau de diamètre relativement faible. Dans ce cas la valeur de ce débit de fuite acceptable par le réseau existant est fourni par le gestionnaire du réseau. Il sera nécessaite de mettre en place un régulateur de débit pour s'assurer que l'installation satisfait la réglementation.

Dans le cas très probable où les eaux pluviales doivent être épurées avant rejet, il sera nécessaire de prévoir un débourbeur séparateur d'hydrocarbures.

Il n'y a pas de méthode systématique quant à l'installation. Néanmoins, il y a quelques principes à respecter :

- si le bassin est visible, et à fortiori si c'est un bassin "en eau" ou si l'évacuation se fait par infiltration, l'ouvrage séparateur sera implanté en amont du bassin, et sera pourvu d'un déversoir d'orage, intégré ou non. Ce séparateur devra avoir une capacité de 12% à 20% du débit de pointe décennal.

- si le bassin est à l'abris des regards, l'ouvrage séparateur pourra être implanté en aval du bassin, après le régulateur de débit. Il n'y aura alors pas de déversoir d'orage. La capacité nécessaire au séparateur sera bien inférieure à celui nécessaire dans la première hypothèse.

- si l'ouvrage est très important (plusieurs milliers de m³) il sera intéressant de trouver des solutions mixtes. Le réseau d'eaux pluviales sera constitué de deux tuyaux. Un réseau de diamètre assez faible, dit réseau de voiries, transitera par un bassin étanche, avec en aval un régulateur de débit et un débourbeur séparateur d'hydrocarbures de petite capacité. Le réseau de gros diamètre, dit réseau de toitures, n'est pas pollué par les chaussées (hydrocarbures en particulier) et peut être évacué directement par infiltration ou dans le réseau existant.

Il est indispensable de donner une valeur de débit de fuite non nulle.
Le modèle de Caquot, décrit par les Instructions Techniques de 1977, n'est valable que pour des pluies d'une durée inférieure à 2 heures (120 minutes). Au delà de ce délai, on ne sait pas très bien ce qui se passe. La solution adoptée par le programme consiste à limiter la hauteur de pluie à la hauteur de pluie maximale pour la période de retour d'insuffisance choisie et le lieu intéressé. Le service de la Météorologie Nationale possède les statistiques nécessaires.

Rappelons que la période de retour d'insuffisance pour un bassin sera de 10 ans lorsqu'un débordement ne risque de causer que des dégats matériels, sinon la période de retour d'insuffisance choisie sera 100 ans (fréquence centennale).

Cependant, il peut être intéressant de faire de simulations pour des durées plus courtes afin de se rendre compte du niveau de remplissage annuelles, bisannuelles etc. pour pouvoir optimiser les détails de la constructions des bassins.